En Chine, face au chômage, le blues des travailleurs…Cette affirmation il y a peu paraissait uotpique. Et pourtant…
Lors de son symposium du 18-05, avec 12 gouverneurs de province, le Premier ministre Li Keqiang a souligné l’inquiétude officielle concernant les chiffres du chômage.
Le taux de chômage a atteint 6,1 % en avril, contre 5,8 % en mars.
C’est le taux le plus élevé depuis février 2020 à 6,2 %, lorsque la pandémie a vraiment commencé à sévir en Chine. Pour rappel, revoir les évènements du 6 février 2020. Par ailleurs, la production industrielle a décliné en avril de 2,9% en rythme annuel. Ce chiffre marque un net ralentissement après une croissance de 5% en mars. Li a déclaré que les responsables provinciaux devaient redoubler d’efforts pour protéger les emplois voire en créer davantage, par les actions suivantes :
– Augmenter les subventions pour le maintien de l’emploi.
– Cadrer les institutions financières pour différer les paiements d’intérêts sur les prêts aux petites et moyennes entreprises et aux entrepreneurs individuels.
– Renforcer les services à l’emploi. Encourager la création d’entreprises pour les nouveaux diplômés.
Alors que l’économie se rétracte, de nombreuses petites entreprises luttent pour continuer d’exister. Bon nombre d’entre elles tentent de conserver leur postes voire d’en créer de nouveaux.
Les véritables intentions de Li , impliquent implicitement davantage les gouvernements locaux pour faire passer les décisions politiques du gouvernement central .
Le fait de sortir l’économie chinoise de son ornière actuelle avec des mesures de relance plus musclées peut agir sur le chômage. Mais pour qu’une relance plus large ait un réel impact, les responsables doivent d’abord maîtriser l’épidémie du COVID,. Avant qu’une solution rapide et viable ne soit mise en place, la pression à la baisse sur les emplois ne fera qu’augmenter. Sur les réseaux sociaux, la censure veille au grain afin d’éviter la contamination du mécontentement de la population.